LE MIROIR AUX ALOUETTES DU NO-KILL

« .... le NK peut éventuellement, et si le milieu le permet, procurer un nombre supérieur de poissons adultes et de grande taille. Pour autant, cette mesure n’a aucun effet écologique mesurable sur la dynamique des populations. Elle ne permet pas d’amortir les effets de la dégradation du milieu en Franche-Comté, pas plus qu’elle ne permet de miraculeusement multiplier les truites dans les rivières du León. La mise en place du NK a donc tout du miroir aux alouettes : détourner l’attention des pêcheurs des vrais problèmes environnementaux sur lequel nous sommes complètement incapables de nous fédérer. C’est probablement là le véritable problème de fond posé par ce type de fausses-informations mille fois relayées et diffusées, qui n’ont de cesse d’alimenter depuis des décennies des oppositions stériles. Ces divisions internes, croissantes, participent à l’affaiblissement des structures représentatives et empêchent l’émergence dans nos rangs d’un mouvement global de contestation et de protestation, seul moyen d’établir un rapport de force capable de peser dans le débat environnemental.

L’urgence est là, nos rivières se meurent et les pêcheurs en sont encore à croire en des mirages ... »

https://www.truites-et-cie.fr/article/environnement-gestion/leurre-mouche-toc/le-miroir-aux-alouettes-du-no-kill?fbclid=IwAR0CTHb4IsGMilRdmPEiGLyYkjIrZuOoMO8feRjbtba88dJPuQMdkWcsaqY

Slt Eric
Vaste sujet, mais peut-on comparer des rivières d'altitudes avec nos rivières du Haut-Doubs
La seule chose commune que je leur trouve, c'est qu'elles coulent toutes vers la mer ou l'océan
A+

C'est sûr que le NK ne compensera jamais les dégradations du milieu naturel soumis à diverses pollutions industrielles, organiques, thermiques ...
On sait bien que ce ne sont pas les prélèvements des pêcheurs qui sont à l'origine de la baisse de truites dans nos rivières même s'ils peuvent y contribuer notamment sur des cours d'eau déjà fragilisés qui ne sont plus en capacité d'abriter et nourrir correctement une population de truites. 
Avant il y avait les réserves de pêche pour protéger les populations de truites, déplacées par rotation; avec la diminution du nombre de capture possible et l'ajustement des mailles elles ont beaucoup diminué remplacées par des portions no-kill puis maintenant de plus en plus par des "réserves actives" (1 seul poisson autorisé).
C'est sûr que le débat est vaste entre le nombre de prélèvements, la taille réglementaire mais rien ne viendra compensé un milieu dégradé.

Merci Eric de signaler cet article qui me semble très intéressant et que je vais lire à tête reposée.

En ce qui me concerne, je fréquente les no-kill surtout parce qu'ils sont moins fréquentés par les pêcheurs d'ici qui, la plupart, aiment bien alimenter leur panier, sinon le remplir!

En tous cas No-kill ou pas, la canne reste dans son fourreau pour l’instant. Que d’eau ici en Slovaquie, du rarement vu.
C’est le ruisseau qui passe dans mon village.

Si le recrutement naturel est efficace, la Nokill augmente la biomasse par l’augmentation de la taille moyenne des poissons... au détriment du nombre... jusqu’à ce que les vieux disparaissent et qu’il y ai à nouveau place pour les petits qui recommencent à pulluler... et c’est un cycle...
Si le recrutement naturel n’est pas efficace, les vieux grandissent en bouffant les petits, puis ils meurent et la rivière est vide en 3 ou 4 ans.. l’exacte inverse de ce qui est recherché... il ne reste plus qu’à bassiner....

marcd a écrit:Si le recrutement naturel est efficace, la Nokill augmente la biomasse par l’augmentation de la taille moyenne des poissons... au détriment du nombre... jusqu’à ce que les vieux disparaissent et qu’il y ai à nouveau place pour les petits qui recommencent à pulluler... et c’est un cycle...

Les défenseurs des no-kill pourront argumenter en disant que si la biomasse maxi du No-kill est atteinte une partie des poissons va migrer vers l'amont ou l'aval et sortir ainsi du no-kill, ce qui n'est pas une mauvaise chose.

Si le recrutement naturel est efficace, aucune importance effectivement... les postes à gros poisson étant moins nombreux (sur un linéaire varié) que les postes à petites... mais ce n’est vrai que s’il y a des petites et si la rivière en produit....

Vaste débat
Merci Éric pour le lien

Je vais aller au beau jour pêcher en Pologne (à 1 h 1/4 de la maison) avec un ami français qui habite sur place; il y a là un parcours NK qui fait 30 km de long.
Sinon la rivière qui traverse mon village en Slovaquie est aussi en NK. 
Dans le 74, sur les dranses du haut, la maille est à 25 ... ce qui revient au NK car elle est quasi inatteignable.
Mais la gestion de ses parcours est plus halieutique que patrimoniale.

Erg74 a écrit:Je vais aller au beau jour pêcher en Pologne (à 1 h 1/4 de la maison) avec un ami français qui habite sur place; il y a là un parcours NK qui fait 30 km de long.
Sinon la rivière qui traverse mon village en Slovaquie est aussi en NK. 
Dans le 74, sur les dranses du haut, la maille est à 25 ... ce qui revient au NK car elle est quasi inatteignable.
Mais la gestion de ses parcours est plus halieutique que patrimoniale.

Oui vaste débat Eric chacun voit midi à sa porte mais si on pratique le NK il faut mettre tous les ingrédients que l'on connait pour que les poissons remis à l'eau aient une chance survie .
ça pousse pas mal pas mal le ruisseau vers chez toi on dirait plus une rivière en ce moment 

syp65 a écrit:Merci Eric de signaler cet article qui me semble très intéressant et que je vais lire à tête reposée.

En ce qui me concerne, je fréquente les no-kill surtout parce qu'ils sont moins fréquentés par les pêcheurs d'ici qui, la plupart, aiment bien alimenter leur panier, sinon le remplir!

Ils n'aiment pas les no kill c'est bin vrai